Quand Robert Badinter a plaidé pour l'abolition de la peine de mort en France, il s'est placé sous l'égide de deux grands écrivains abolitionnistes, Victor Hugo et Albert Camus. À plus d'un siècle de distance, en effet, ils ont dénoncé la peine capitale de plusieurs manières et avec des arguments multiples. Mais leur arme privilégiée est restée la littérature ; pour l'un et l'autre, un des premiers gestes d'écriture a consisté à épouser le...