Rosalina Estrada Urroz - Deux lettres de retour et le malheureux mariage des époux Locatelli
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Informations sur ce média
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1Date de création :
mars 10, 2016Lien vers la chaîne du média :
Autres videosDescription
Dans la migration française nous rencontrons peu de femmes ; le mariage est une de leurs possibilités mais elles peuvent également se compromettre dans des métiers que l’on pourrait qualifier de "méprisables" (Chantal Gleyses). À côté de la figure de la mère dévouée et sacrifiée, nous découvrons alors une autre femme : la coupable qui a décidé de suivre des chemins dangereux. L'imaginaire sur la femme française est présent dans le port d'arrivée : sensualité et beauté en sont les fondements. Nous nous demandons si ces histoires n’alimentent pas l’imaginaire mexicain concernant la femme française, comme le dirait l’écrivain mexicain Federico Gamboa évoquant son voyage à Paris: "Les musées et toutes ces choses admirables en matière d’art et de sciences viendraient par la suite, une fois que mes nerfs se seraient apaisés,... que j’aurais vu de mes propres yeux, parlé avec mes lèvres et palpé de mes mains une ou plusieurs cocottes, bien qu’étant convaincu qu’il ne s’agissait là que d’un simple désir de collégien". On sait par ailleurs que la fascination de Gamboa pour Paris et pour Emile Zola le conduira à écrire l’équivalent de Nana (1880) avec son roman Santa (1903). En octobre 1904, Madame Thile se marie par procuration avec Monsieur Locatelli, commerçant en vins. L’ensemble des lettres qui illustrent ce cas reflète l’union malheureuse des deux époux. Le conflit apparaît dans deux lettres que l'épouse envoie à sa mère et qui ne lui sont pas remises car celle-ci ne se trouve pas à son domicile ; c’est ainsi que le mari récupère les missives. Pour résoudre le problème, les époux demandent l’arbitrage de la représentation diplomatique française au Mexique. Dans le cadre d'un échange d’arguments, les enjeux sont : l'honneur de l'époux, l'"infamie de l'épouse" et l'avenir économique de la femme.
Présentation de l'intervenant
Rosalina Estrada Urroz est docteure en histoire sociale de l’Université de Paris VIII, chercheure à l’Institut des Sciences Humaines et Sociales Alfonso Vélez Pliego de la Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, membre du SNI. Elle dirige un programme d’études de doctorat et plusieurs séminaires sur l’histoire des sensibilités et l’histoire culturelle. Elle est membre fondatrice du Projet México Francia. Elle a publié plusieurs articles et chapitres d’ouvrages dans le cadre de son projet de recherche sur "La culture Privée à Puebla au XIXème et XXème siècles". Elle est coéditrice avec le professeur Laura Cházaro de l’ouvrage En el umbral de los cuerpos, publié en 2005.
Présentation du colloque "Mythologies urbaines et migrations"
La ville génère un ensemble de mythes artistiques et littéraires issus de son histoire et de son quotidien, de légendes et de récits oraux mêlant réalité et fiction. Création propre à l’homme, la ville se présente comme une construction réelle et imaginaire, à travers laquelle une communauté recherche sa cohésion et ses possibilités créatrices (correspondances, récits de vie, poésie, théâtre, cinéma…). Organisé par le Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l’Interculturalité (CRINI), le colloque sur "Mythologies urbaines et migrations" s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur les migrations portant à la fois sur l’interculturalité - en s’attachant à la rencontre et à la reconnaissance de cultures plurielles-, et sur la transculturalité - en privilégiant l’échange et la création entre ces cultures-, dans une dynamique créatrice cherchant à dépasser les barrières culturelles, tout en questionnant l’histoire des représentations urbaines.
Ce colloque s'inscrit dans la continuité de journées d’étude préparatoires dans le cadre des partenariats locaux et internationaux du CRINI :
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