Maria Jose Esteban - Exode rural, quartiers populaires et classe ouvrière sous le franquisme
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Informations sur ce média
Date de création :
mars 10, 2016Lien vers la chaîne du média :
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La communication portera sur la période de l'exode rural en Espagne pendant les années 1950 et 1960, exode qui eut comme conséquence l'urbanisation du pays. Nous nous intéresserons aussi aux mouvements sociaux développés aux années 70 dans les nouveaux quartiers d'immigrés. Certains auteurs estiment que près de 2,5 millions de personnes ont changé de résidence en Espagne pendant les années 50; et que 5,5 millions l'ont fait entre 1961 et 1975. L'arrivée de milliers de nouveaux habitants dans des grandes villes comme Madrid ou Barcelone, mais aussi dans des villes moyennes comme Saragosse, eut d'importantes conséquences économiques, sociales et culturelles. Le cinéma a bien montré la difficulté de ces migrants pour s'adapter à la vie urbaine (Surcos, J. A. Nievesconde, 1951), ainsi que les conséquences de la rapide croissance de certaines villes qui virent naître des bidonvilles et des quartiers populaires dans lesquels les conditions de vie étaient très difficiles, comme le montre le film documentaire Flores de luna (J. Vicente Córdoba, 2008) sur le quartier Pozo del Tío Raimundo à Madrid. Dans ce contexte de pauvreté et d'urgence sociale, les habitants de ces zones se sont peu à peu organisés, soit pour satisfaire eux-mêmes leurs besoins, soit pour revendiquer leur droit à des services publics dignes et à des équipements pour leurs quartiers tels que des crèches, des transports en commun ou des services médicaux. Ces revendications furent centralisées à travers des associations, celles des "Chefs de famille" d'abord, devenues ensuite des "Associations d'habitants", qui figureraient parmi les protagonistes de la mobilisation sociale des dernières années de la dictature franquiste et de la transition vers la démocratie. de plus, ces quartiers étaient peuplés par des ouvriers, ce qui explique que leurs revendications et mobilisations furent très liées au mouvement syndical. Dans notre communication, nous nous intéresserons au rôle joué par certains prêtres de ces quartiers populaires dans ces nouvelles formes de mobilisation sociale. Ainsi, on trouve des prêtres ouvriers qui jouèrent un rôle actif dans le mouvement syndical.
Présentation de l'intervenant
Doctorante en Histoire Contemporaine à l'Université de Saragosse, María José Esteban fait une thèse sur les mouvements catholiques de base à la province de Saragosse pendant le franquisme. Elle s’intéresse aux organisations ouvrières d'Action Catholique, aux prêtres ouvriers, aux Communautés Chrétiennes Populaires, etc., qui, à partir de la réflexion chrétienne sur la réalité et les conditions de vie de la classe ouvrière, ont développé une conscience sociale et politique, et se sont opposées au franquisme en s'intégrant aux mouvements sociaux des années 60 et 70. Depuis 2012, elle est lectrice d'espagnol à la Faculté des Langues et Cultures Étrangères de l'Université de Nantes, où elle donne des cours de Pratique orale, de Civilisation Espagnole.
Présentation du colloque "Mythologies urbaines et migrations"
La ville génère un ensemble de mythes artistiques et littéraires issus de son histoire et de son quotidien, de légendes et de récits oraux mêlant réalité et fiction. Création propre à l’homme, la ville se présente comme une construction réelle et imaginaire, à travers laquelle une communauté recherche sa cohésion et ses possibilités créatrices (correspondances, récits de vie, poésie, théâtre, cinéma…). Organisé par le Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l’Interculturalité (CRINI), le colloque sur "Mythologies urbaines et migrations" s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur les migrations portant à la fois sur l’interculturalité - en s’attachant à la rencontre et à la reconnaissance de cultures plurielles-, et sur la transculturalité - en privilégiant l’échange et la création entre ces cultures-, dans une dynamique créatrice cherchant à dépasser les barrières culturelles, tout en questionnant l’histoire des représentations urbaines.
Ce colloque s'inscrit dans la continuité de journées d’étude préparatoires dans le cadre des partenariats locaux et internationaux du CRINI :
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