Emmanuel Zemmour - Yves Lichtenberger - "Le financement des universités, quelles perspectives ?"

Emmanuel Zemmour, ex-président de président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et Yves Lichtenberger, professeur à l'Université Paris-Est et co-rapporteur du texte de Terra Nova, étaient invités à débattre sur le thème "Le financement des universités, quelles perspectives ?" à l'occasion du colloque organisé par l'Université de Nantes "Université, demain".

Présentation du colloque "L'Université, demain"

Depuis plus d’une décennie, l’université est confrontée à une série de réformes d’une ampleur sans précédent engendrant une mutation accélérée, brutale et contestée de cette institution pourvoyeuse de sens qu’est l’Alma Mater. Sous cet angle, la loi n° 2007-1119 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (dite LRU) constitue la pointe avancée de ce mouvement d’ensemble qualifié de "Révolution dans l’université" [E. Barrot, 2009], de "Ravages de la modernisation" [C. Charles & C. Soulié, 2008], de "Cauchemar de Humboldt" [P-F. Cousin, F. Schulthéis, 2008], de "Politique de l’anéantissement" [N. Oblin, P. Vassort, 2005] ou, plus prosaïquement, de "Grand chambardement" [M. Leroy, 2011], de "nouvelle donne" [J-P. Pollin, 2009] voire de "nouvelle chance pour la France" [L. Vögel, 2010].

Si le constat d’un changement radical du champ de l’enseignement supérieur et le retour à l’avant-scène de l’espace public de la question universitaire font consensus, en revanche, le sens de ce mouvement de réformes, la nature des défis à affronter, les manières pour les universités d’y répondre constituent autant d’interrogations qui demeurent largement en suspend.

Dans le cadre de l’anniversaire des 50 ans de la refondation de l’Université de Nantes, ce colloque entend précisément approfondir et éclairer les défis actuels et futurs de l’université, s’interroger d’une manière lucide et contradictoire sur la nature des changements en cours, esquisser les contours de l’université de demain. A la veille de choix décisifs au plan national et pour la majeure partie des universités françaises, un moment d’examen critique et de réflexion sur le sens à venir de l’institution universitaire s’impose.