Sara Touijer - Les diasporas cubaines et portoricaines à Miami et New York : figures des passages culturels dans deux métropoles étasuniennes au XXIè siècle
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26 (ce mois : 1)Date de création :
mars 10, 2016Lien vers la chaîne du média :
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On estime à 232 millions le nombre de migrants internationaux, soit 3% de la population mondiale (Statistiques des Nations Unies, 2013); ces migrations n’ont jamais été aussi manifestes, en témoigne l’actualité qui relate des drames de migrants clandestins devenus presque quotidiens (selon l’OIM, plus de 150 000 migrants auraient tenté de traverser la Méditerranée depuis le début de l’année 2015). Une question se pose donc plus que jamais : Que cherchent les migrants au travers de leurs pérégrinations ? S’il paraît évident que l’espoir d’une vie meilleure anime les candidats au départ, les facteurs de répulsion des pays d’origine sont divers (économiques, politiques, sociaux, climatiques…) Toutefois, quelle que puisse être la motivation au départ, nous venons tous de quelque part. Deux choix s’offrent alors au migrant, à l’exilé : tenter d’oublier son passé, ses origines, ou au contraire revendiquer une culture, une histoire, une patrie ; car le sentiment d’appartenance quelle qu’en soit sa manifestation, anime chacun d’entre nous. Il peut, dès lors, prendre des formes variées: politique, professionnelle, artistique... Notre attention portera ici sur ce dernier aspect, dont les enjeux sont aussi nombreux que cruciaux. En effet, l’art se fait souvent le vecteur d’une appartenance culturelle pouvant donner lieu à des échanges enrichis par un double apport (pays d’origine / pays d’accueil). Le migrant se trouve alors dans un espace pluriculturel, se caractérisant par des transferts constants, donnant lieu, à leur tour, à une culture hybride. Au fil de nos travaux, il est apparu qu’après des siècles marqués par une histoire migratoire active dans le Bassin Caribéen (XIe – XXIe), le phénomène des mobilités y est aujourd’hui plus dynamique que jamais. Il n’est donc pas excessif de voir en cette région du monde un laboratoire de la transculturalité. Cette « expérience migratoire », tant actuelle que passée, rend la prise en compte de cette région du monde indispensable à la compréhension du phénomène dans sa globalité. C’est particulièrement le cas des Etats de la Caraïbe insulaire hispanophone (Cuba, la République Dominicaine et Porto Rico), dont les échanges culturels avec les Etats-Unis, via les diasporas, sont sans égal. Il conviendra donc, dans un premier temps, de prendre en compte le rôle prépondérant joué par les diasporas dans les transferts culturels actifs entre dans le Bassin caribéen (coté étatsunien y compris). Elles sont, en effet, à la fois les fondatrices et les vecteurs de nouvelles identités, introduites aussi bien dans les zones émettrices que réceptrices. On peut, dès lors, considérer que l’étude des diasporas représente la genèse de toute étude menée sur les transferts culturels. Cette dimension constitue la ligne directrice de l’ouvrage de Juan Flores, The disapora strikes back (Flores Juan, The diaspora strikes back. New York, Routledge, 2009), auquel nous consacrerons notre deuxième partie. En effet, l’auteur y met l’accent sur l’interaction inévitable entre émigration et transferts culturels, sous la forme de récits bibliographiques de remigrants portoricains, de retour de leur expérience d’exil aux Etats Unis. Cette démarche nous conduira à nous intéresser, dans un troisième temps, aux enjeux culturels de ces mobilités dans ce qui constitue aujourd’hui l’espace culturel transnational caribéo-étatsunien, conséquence de la perméabilité des frontières d’un point de vue culturel.
Présentation de l'intervenant
Sara Touijer est docteure en Etudes hispano-américaines, rattachée au CRINI. Professeur d’espagnol au lycée Nelson Mandela (Nantes). Titre de sa thèse soutenue en octobre 2013 : Les mobilités à Cuba, en République Dominicaine et à Porto Rico (1990-2010) : un nouveau schéma migratoire dans la Caraïbe insulaire.
Présentation du colloque "Mythologies urbaines et migrations"
La ville génère un ensemble de mythes artistiques et littéraires issus de son histoire et de son quotidien, de légendes et de récits oraux mêlant réalité et fiction. Création propre à l’homme, la ville se présente comme une construction réelle et imaginaire, à travers laquelle une communauté recherche sa cohésion et ses possibilités créatrices (correspondances, récits de vie, poésie, théâtre, cinéma…). Organisé par le Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l’Interculturalité (CRINI), le colloque sur "Mythologies urbaines et migrations" s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur les migrations portant à la fois sur l’interculturalité - en s’attachant à la rencontre et à la reconnaissance de cultures plurielles-, et sur la transculturalité - en privilégiant l’échange et la création entre ces cultures-, dans une dynamique créatrice cherchant à dépasser les barrières culturelles, tout en questionnant l’histoire des représentations urbaines.
Ce colloque s'inscrit dans la continuité de journées d’étude préparatoires dans le cadre des partenariats locaux et internationaux du CRINI :
- Journée d'Etude "La Ville : pouvoirs, marges, exils"
- Journée d'Etude "Entre histoire et littérature, migrations et mythes urbains" à l'Université de Puebla, Mexique
- Séminaire "Les Villes littéraires : Alberto Ruy Sánchez et Mogador, l’inaccessible"
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